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BILAN DES RENCONTRES AQSE SECURITE ENVIRONNEMENT
DU 25 JANVIER 2007

Thématique : « DEVELOPPER UNE CULTURE PREVENTION »

Lieu : Hôtel Mercure La Défense

Une quarantaine de participants étaient présents à cet événement, représentant un panel d’entreprises de secteurs d’activité divers et variés

Objectifs de ces rencontres : engager une réflexion commune afin de déterminer les moyens d’agir sur les comportements (sécurité et environnement) et pérenniser une culture prévention au sein de l’entreprise.

Déroulement. La journée fut organisée en deux étapes :

La matinée a été réservée aux retours d’expériences de deux grandes sociétés :

• STMICROELECTRONICS : Les étapes du déploiement d’une politique Santé Sécurité
• AIR France INDUSTRIE : Les clés d’une démarche sécurité/environnement participative

L’après midi fut consacrée à deux tables rondes au cours desquelles les participants ont pu échanger sur chaque thème, synthétiser leur idées et exposer un bilan à l’ensemble de l’auditoire.

Thèmes des tables rondes de l’après midi :

• Facteurs clés de l’implication du personnel
• Maintenir les bonnes pratiques.

 

CONFERENCES DU MATIN :

Au travers de leurs interventions, Alain DENIELLE, pour STMicroelectronics et Lionel PUTIER, pour Air France Industrie, nous ont exposé très clairement leur démarche respective, pour responsabiliser et impliquer le personnel à tous les échelons de l’entreprise. Au cours de leur prestation, ils nous ont fait part d’exemples d’actions concrètes et qui ont fait leurs preuves au sein de leur société.

Nous les remercions par la très grande qualité de leur intervention !

INTERVENTION DE ST MICROELECTRONICS, ROUSSET

Intervenant : Alain DENIELLE, Directeur Sûreté Sécurité Environnement et Services Généraux du site de Rousset (13)

Les étapes du déploiement d’une politique Santé Sécurité

Après une présentation du groupe STMicroelectronics et le site de Rousset, Alain DENIELLE introduit sa présentation sur le caractère indissociable des composantes Environnement, Economie et Social (composantes indispensables pour la pérennité de l’entreprise). ST a d’ailleurs obtenu plusieurs certifications grâce aux démarches entreprises dans chacun de ces domaines : ISO TS16949, EMAS, ISO 14001, OHSAS 18001.

Alain DENIELLE présente la culture qualité et d’excellence de STMicroelectronics qui sert d’appuis aujourd’hui au système sécurité et santé.

La direction de chaque service de l’entreprise est engagée volontairement dans cette démarche ainsi que les employés (responsabilisation formalisée). Ils partagent tous les mêmes valeurs (issues du TQM) :

• Une direction engagée et responsable
• Responsabilisation des employés
• Des décisions basées sur des faits
• Amélioration continue des performances
• Ecoute du client

Alain DENIELLE nous présente quelques outils permettant de déployer la politique sécurité à tous les niveaux. Les ‘’Top Pages’’ : outil permettant la déclinaison des objectifs de chaque département dont les objectifs sécurité.

Alain DENIELLE poursuit son intervention sur le système de management santé sécurité mis en place sur le site de Rousset.

Objectifs principaux :

• travailler sur les causes fondamentales de la non sécurité et maîtriser les programmes d’amélioration.
• appréhender la sécurité de façon structurée et systématique

Moyens mis en place :

Alain DENIELLE nous présente la structure projet mise en place pour déployer le système de management santé sécurité OHSAS 18001 : le comité de direction SECURITE, le groupe de projet OHSAS 18001 et les groupes de travail. Il conclu sur les différents processus qu’il a fallu soit intégrer directement, soit retoucher, soit structurer en profondeur dans la mise en place du système.

 

Alain DENIELLE remet à cette occasion symboliquement à AQSE une reconnaissance pour la participation de AQSE au programmes Sécurité – Santé – Environnement « Objectif Prévention ». Programme qui a reçu un award au niveau corporate.

 

INTERVENTION D’AIR France INDUSTRIE, DIVISION MOTEUR

Les clés d’une démarche Sécurité Environnement participative.

Intervenant : Lionel PUTIER, Directeur Pôle QSE

Après une courte présentation du groupe AIR France, Lionel PUTIER nous donne quelques statistiques relatives aux accidents survenus dans sa division. Il nous présente rapidement les composantes du système « Sécurité+ ».

Ce système est basé sur une stratification du réseau allant de la compagnie à l’individu. La démarche Sécurité + s’appuie sur un réseau : encadrement, correspondants sécurité, relais sécurité, service sécurité. Les engagements sont formalisés à tous les niveaux hiérarchiques (objectifs écrits et signés). En matière de communication, les niveaux ne sont pas court-circuités. L’accent est mis sur la valorisation des engagements sécurité, la prise en compte de la sécurité dans l’évaluation des agents et la formation. Le service sécurité est vigilent sur la motivation permanente du réseau sécurité : valorisation du travail, prise en compte des suggestions, …

Présentation des différentes méthodes et outils :

• Méthode des 5 S
• Homme Sécurité :
  • Visite terrain animé par le réseau sécurité
  • Identification et analyse des situations à risques
  • Proposition de solutions concrètes par les acteurs exposés aux risques
• Communication interne : flashs, réunions d’équipes
• Distributeur EPI : Classification des EPI en fonction du type et niveau de risques et lieux de distribution
• Mise en place de « plan de prévention interne » (co-activité interne)

PRESENTATION ET RESULTATS DES TABLES RONDES

Après avoir échangé sur plusieurs sujets autour d’un déjeuner « exotique » réunissant les conférenciers, l’équipe AQSE et les participants, 2 groupes de travail se sont constitués et ont travaillé sur deux thèmes principaux, dont voici la synthèse.

THEME DU PREMIER GROUPE : LES FACTEURS CLES DE L’IMPLICATION DU PERSONNEL

Yoann PERIE (AQSE), animateur de cette table ronde est chargé de recueillir toutes les suggestions et propositions énumérées par les participants. Celles-ci sont répertoriées et classées dans un schéma synthétique. La richesse des suggestions n’a pu trouver sa source que par la diversité des entreprises et organismes présents. Chacun a pu jauger les propositions émises et envisager ou non sa faisabilité au sein de sa propre société, compte tenu des modes de fonctionnement déjà en place.

Les résultats de cette table ronde ont été présentés par Mlle Anne Gaëlle CLOT, de la société CORSAIR qui s’est appliquée à faire ressortir aussi bien les points forts de ces propositions que leurs limites dans la pratique (limites dues essentiellement au facteur humain).

LES FACTEURS CLES DE L’IMPLICATION DU PERSONNEL

 

 

THEME DU DEUXIEME GROUPE : MAINTENIR LES BONNES PRATIQUES

Christophe Bertrand (AQSE), animateur de cette session, a annoncé les objectifs de la table ronde : pour maintenir les bonnes pratiques, il faut tout d’abord déterminer pour quelles raisons un salarié serait amené à ne pas respecter les règles fixées, et ensuite trouver les moyens de détecter et corriger ces prises de risques.

Lors de la restitution, M. DELIE, responsable Sécurité de la société FERRERO, a repris à l’aide d’un tableau les points clés issus de cette discussion animée et constructive, où chaque participant a pu délibérer sur les causes potentielles de ruptures d’objectifs.

Quelles sont les causes de l’infraction à la règle ?
Quelques Réponses	Astuces / pièges
La règle n’est pas connue ou est méconnue (pas de formalisation de la règle, règle orale par exemple). La communication autour de la règle n’est pas adaptée au public concerné (présentation, adaptation de la règle à la culture, aux personnes) Il y a marginalisation de l’opérateur qui applique la règle. Les salariés sont « habitués aux risques », la règle n’est pas appliquée collectivement. Le risque est sous estimé, banalisé : il y a un problème de perception du risque. L’encadrement ne donne pas suffisamment d’importance aux règles. Le poids de la règle est faible par rapport aux objectifs de production. Il n’y a pas d’exemplarité de la part de l’encadrement, ni de notion de sanction. La règle est inapplicable, non pertinente, non mise à jour (règles obsolètes), … ou les salariés n’ont pas les moyens de l’appliquer. Il y a un écart entre le prescrit et le réel. La valeur ajoutée du respect de la règle n’est pas significative car elle est contraignante (ex. Consigne de 100 pages à lire pour une intervention d’un quart d’heure). Il s’agit d’une infraction volontaire et maîtrisée de la part du salarié. Le prescrit ne peut pas tout couvrir (situation dégradée, vie et évolution des règles).	Elaborer les règles et les modes opératoires avec les opérateurs, les acteurs Faire des audits terrain pour comprendre les raisons du non respect des règles Définir un « propriétaire » de la règle, un garant Consulter les salariés pour l’élaboration des outils Expliquer à quoi servent les règles

Comment mesurer les prises de risques ?
Quelques Réponses	Astuces / pièges
Comment verrouiller les modes dégradées ? Comment verrouiller ces dérives ?	Réaliser des audits Encourager la remontée spontanée (identification / analyse / action) Attention à la peur de la sanction (établissement d’une charte) Développer l’écoute des collaborateurs

CONCLUSION DE CETTE JOURNEE

Que l’on soit dans une petite structure ou un grand groupe, que l’on soit du domaine privé ou public, que l’on vende du service ou que l’on produise, la sécurité et l’environnement sont devenus deux facteurs incontournables dans chaque organisation.

Que nous a apporté cette journée, diriez vous ? Simplement le moyen de partager des expériences, de trouver de nouvelles idées, des réponses aux questions que l’on se pose régulièrement dans le cadre de son travail :

• comment faire adhérer une direction, des salariés à une démarche Sécurité Environnement ?
• comment fédérer des personnes autour d’un projet ?
• comment les motiver ?
• comment pérenniser un système…

Pourquoi ne pas tester des techniques aguerries et qui fonctionnent chez les autres ? Mêmes si ces idées ne sont pas de notre fait, elles peuvent être utilisées au sein d’autres structures. L’essentiel est d’œuvrer ensemble pour la sécurité en l’environnement.

BILAN DES FEUILLES D’EVALUATION DE VOTRE SATISFACTION 

Très grande satisfaction évoquée pour la qualité des intervenants et des présentations. Compliments sur l’organisation, l’ambiance, l’équipe, l’accueil.

Points forts évoqués : richesse des échanges et partage d’expériences avec les sociétés présentes, très bonne idée pour les tables rondes, clarté des témoignages, dynamisme et simplicité de l’équipe AQSE, représentativité des sociétés et structures présentes.

Axes d’amélioration : feuille de présence à prévoir, support papier des interventions, parler un peu plus de l’environnement, développer encore plus certains sujets, aborder la problématique du tertiaire, plus de chocolat ( !)….

Thèmes souhaités pour nos prochaines rencontres : Comment fédérer les salariés aux questions environnementales, aborder les TMS et le management environnemental, les enjeux du développement durable, la veille réglementaire, comment impliquer la hiérarchie dans une démarche Sécurité Environnement, le stress et les risques psychosociaux…

Dossier spécial réalisé par Josiane et Laure

 

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